Poète et saltimbanque
Publié le 30 novembre 2025
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Sans doute nous faut-il pour ne devenir fou
Au milieu de ce monde, des poètes amoureux,
Des musiciens splendides, des comédiens joyeux,
Pour oublier l’horreur, et danser, malgré tout !
Lorsqu’on est prisonnier de la folie des hommes
Lorsqu’on n’a dans les mains nulle puissante gomme
Pour effacer la haine sur le tableau des temps
Que l’on voit avec peine tous nos égarements,
Peut être qu’il convient de vivre le présent
Et ses ultimes gouttes de moments insouciants
Et que les saltimbanques sont les derniers vivants
À dire et à chanter contre les mauvais vents ?
Quand on connaît le sort funeste des Cassandres,
Quand on sait bien celui de qui créera l’esclandre,
Ne vaut-il mieux se taire ? Et dire tout va bien
Dormez, amusez-vous, sans penser à demain.
Où est le vrai courage ? Chez celui qui dit
La vérité qui vient et en paiera le prix ?
Ou chez celui qui sait mais choisit le silence
Quand son prochain refuse les apports de la science ?
Chez celui qui choisit de sombrer en musique
Et joue jusqu’à la fin des airs mélancoliques
Ou chez celui qui crie : préparez les chaloupes
Quand il voit que déjà s’est enfoncée la poupe ?
J’avoue que je ne sais, que j’oscille entre deux
Je me lasse un peu à mes sauve-qui-peut !
J’aime tant admirer les fleurs dans mon jardin
Partager entre amis et le pain et le vin.
Qui n’avait pour projet de devenir très vieux
Comme un mathusalem, c’était bien ambitieux ?
À présent qu’on le peut pour beaucoup d’entre nous
Je n’ai point cette envie de vivre jusqu’au bout
Pour connaître un monde que je vois las sombrer
Dans mille et un malheurs que ne puis dénombrer
Pour voir ainsi le pire succéder au meilleur
Pour éteindre la flamme que je garde au cœur ?
Au milieu de ce monde, des poètes amoureux,
Des musiciens splendides, des comédiens joyeux,
Pour oublier l’horreur, et danser, malgré tout !
Lorsqu’on est prisonnier de la folie des hommes
Lorsqu’on n’a dans les mains nulle puissante gomme
Pour effacer la haine sur le tableau des temps
Que l’on voit avec peine tous nos égarements,
Peut être qu’il convient de vivre le présent
Et ses ultimes gouttes de moments insouciants
Et que les saltimbanques sont les derniers vivants
À dire et à chanter contre les mauvais vents ?
Quand on connaît le sort funeste des Cassandres,
Quand on sait bien celui de qui créera l’esclandre,
Ne vaut-il mieux se taire ? Et dire tout va bien
Dormez, amusez-vous, sans penser à demain.
Où est le vrai courage ? Chez celui qui dit
La vérité qui vient et en paiera le prix ?
Ou chez celui qui sait mais choisit le silence
Quand son prochain refuse les apports de la science ?
Chez celui qui choisit de sombrer en musique
Et joue jusqu’à la fin des airs mélancoliques
Ou chez celui qui crie : préparez les chaloupes
Quand il voit que déjà s’est enfoncée la poupe ?
J’avoue que je ne sais, que j’oscille entre deux
Je me lasse un peu à mes sauve-qui-peut !
J’aime tant admirer les fleurs dans mon jardin
Partager entre amis et le pain et le vin.
Qui n’avait pour projet de devenir très vieux
Comme un mathusalem, c’était bien ambitieux ?
À présent qu’on le peut pour beaucoup d’entre nous
Je n’ai point cette envie de vivre jusqu’au bout
Pour connaître un monde que je vois las sombrer
Dans mille et un malheurs que ne puis dénombrer
Pour voir ainsi le pire succéder au meilleur
Pour éteindre la flamme que je garde au cœur ?
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