Ouvrons les yeux…
Publié le 30 novembre 2025
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Ne serions-nous, humains, comme on dit des autruches
Pour ne voir le danger, qui se masquent les yeux ?
Préférant les chansons, contes et fanfreluches
Et vivant au présent tant qu’il reste joyeux
Plutôt que d’affronter et regarder en face
Le visage hideux d’un futur grimaçant
Nous voulons ignorer ce réel qui nous glace
Choisissant d’écouter le discours des puissants.
Je me souviens, enfant, que en dehors des guerres
Les autres catastrophes survenaient rarement
Même pas tous les mois, même pas tous les ans
Elles étaient alors comme autant de repères
Aujourd’hui il ne passe au vrai que peu de jours
Sans qu’une inondation ou une sécheresse
Sans qu’un incendie, ou un mur qui s’affaisse
Ne fassent des victimes dont le bilan est lourd.
Qui ne guette à présent le lit de la rivière
Ou la mer déchaînée, ou le pan de montagne,
La forêt desséchée où se peut le feu gagne
La lézarde qui court au mur de sa chaumière ?
On compte une à une les victimes des guerres
Mais on ne prend pas garde aux millions de victimes
De l’eau, de l’air, viciés, de la bouffe indigne
Des chaleurs excessives, des virus délétères.
Et chacun se dispute les derniers bouts de pain
Ici c’est l’eau du fleuve, là le gaz souterrain
Les terres cultivables, ou bien les terres rares
Le cobalt, l’uranium dont les sols sont avares,
On couvre l’océan de monceaux de plastiques
On rejette dans l’air trop de gaz carbonique
On consomme à l’excès tandis que nos déchets
S’accumulent sans cesse et vont nous étouffer.
Nous faisons des enfants collés à leur écran
Ou ils ne voient le monde que par les yeux des grands
Et nous nous disputons, et ce à chaque étage
Sans comprendre jamais ce qui serait plus sage.
De nous voir embarqués sur un même bateau
Le seul dans l’univers, sans doute le plus beau,
De nous savoir liés par le même destin
Avec un seul choix, c’est nous prendre la main.
Pour ne voir le danger, qui se masquent les yeux ?
Préférant les chansons, contes et fanfreluches
Et vivant au présent tant qu’il reste joyeux
Plutôt que d’affronter et regarder en face
Le visage hideux d’un futur grimaçant
Nous voulons ignorer ce réel qui nous glace
Choisissant d’écouter le discours des puissants.
Je me souviens, enfant, que en dehors des guerres
Les autres catastrophes survenaient rarement
Même pas tous les mois, même pas tous les ans
Elles étaient alors comme autant de repères
Aujourd’hui il ne passe au vrai que peu de jours
Sans qu’une inondation ou une sécheresse
Sans qu’un incendie, ou un mur qui s’affaisse
Ne fassent des victimes dont le bilan est lourd.
Qui ne guette à présent le lit de la rivière
Ou la mer déchaînée, ou le pan de montagne,
La forêt desséchée où se peut le feu gagne
La lézarde qui court au mur de sa chaumière ?
On compte une à une les victimes des guerres
Mais on ne prend pas garde aux millions de victimes
De l’eau, de l’air, viciés, de la bouffe indigne
Des chaleurs excessives, des virus délétères.
Et chacun se dispute les derniers bouts de pain
Ici c’est l’eau du fleuve, là le gaz souterrain
Les terres cultivables, ou bien les terres rares
Le cobalt, l’uranium dont les sols sont avares,
On couvre l’océan de monceaux de plastiques
On rejette dans l’air trop de gaz carbonique
On consomme à l’excès tandis que nos déchets
S’accumulent sans cesse et vont nous étouffer.
Nous faisons des enfants collés à leur écran
Ou ils ne voient le monde que par les yeux des grands
Et nous nous disputons, et ce à chaque étage
Sans comprendre jamais ce qui serait plus sage.
De nous voir embarqués sur un même bateau
Le seul dans l’univers, sans doute le plus beau,
De nous savoir liés par le même destin
Avec un seul choix, c’est nous prendre la main.
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